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Une superposition d’événements absurdes et poétiques qui traduisent la froide réalité de l’isolement, de la mobilité ou de l’immobilité choisie ou subie de celui ou celle qui cherche à établir un «chez soi ». Une expérience de l’attente à la recherche du rire, du plaisir et de la joie toujours présent.

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Quand je marche, je modélise les passants avec leurs itinéraires imaginés. Je vois beaucoup de lignes brisées, de boucles. Parfois j’ai la sensation de point. L’échelle des plans que j’imagine varie suivant la qualité des chaussures à partir desquelles l’histoire se tisse. A certains moments j’ai l’impression qu’on a effacé des passages, des provenances, des destinations. Les chaussures restent muettes.

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Faut que ça sorte de moi en mots.

Trois jours à marcher dans la boue.

Les chaussures abandonnées.

Avant d’être arrivées au bout du chemin qu’elles s’étaient promises.

Elles jonchent le sol, s’incrustent dans la terre humide.

Recouvertes de pas dont les traces marquent la boue.

Les pieds portent le mouvement du désir.

Les pas se dirigent là où la désillusion n’a pas encore frappé.

Les chemins se creusent là où nous posons nos pieds.

C’est la trace d’une direction qui fait le chemin.

Faut que ça me sorte les mots de la bouche.

Les pieds de la boue.

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